My Little Italy, c'est ce soir
... Et tout le week-end. Et toute la semaine si on en croit nos ami(e)s montois(e)s qui voit dans la fête du week-end une belle manière de commencer le Doudou. Animations, dégustations, rencontres, discussions, films et la présentation de quelques-uns de nos portraits & recettes dans le cadre de l'écriture de notre livre sur l'immigration italienne. Ici, le témoignage d'Angela et sa recette du coniglio alla cacciatora. Ce jour-là, Angela avait cuisiné avec Giovanni Bruno du senzanome. On y sera ce soir, mais samedi, présentation & discussion autour du projet. Portrait (c) C. Olsson
Angela, on ne manquait de rien, sans pour autant avoir beaucoup. Elle vit ces belles années à Wasmes, rue Clémenceau où elle habite toujours, soixante ans plus tard. Le décès de sa maman quand elle a douze ans bouleverse sa vie choses. Le coup du destin l’oblige à prendre en charge sa famille. Son père, mineur, lui apprend à cuisiner quand il n’est pas au charbonnage. Adolescente, Angela sait faire la pâte, le pain, les arancini, les involtini, les lasagnes et autres classiques de la cuisine sicilienne. Son savoir-faire s’enrichit lorsqu’elle travaille au Barolo, un restaurant italien de Mons. Depuis, les expériences professionnelles se sont succédées en cuisine. La Pulcinella, à Mons, La Cantine des Italiens, à Colfontaine, que tenait son mari. La Flamme, aujourd’hui, où elle fait la tripe alla parmigiana ou le baccalà parce que c’est elle qui la fait le mieux, à sa façon. Angela est toujours aux fourneaux, chez elle, pour ses enfants et le reste de la famille, ou chez Da Anna, une trattoria de Boussu où elle a repris le tablier il y a quelques mois. C’est sa vie.
Coniglio alla cacciatora.
Ingrédients : 1 lapin découpé ; huile d’olive extra vierge ; oignons ; céleri ; vin rouge sec ; bière ; olives vertes et noires dénoyautées ; sucre.
Dans une cocotte, je fais revenir les morceaux de lapin à feu moyen dans 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, avec 2 oignons coupés finement. J’ajoute le vin rouge et un peu de bière. La bière, c’est un ajout que l’on a fait ici, je pense. On laisse réduire. J’ajoute un peu de champignons, mais pas de trop car je n’aime pas vraiment les champignons. Mais d’habitude, les gens aiment bien. Si on a des champignons ramassés dans les bois, c’est mieux. Puis je mets les câpres et les olives. Je sale légèrement, je couvre la cocotte et j’enfourne pour environ 1 heure à 180° C. Il faut surveiller la cuisson de temps en temps, jusqu’à ce que le lapin soit bien tendre. Rajouter un peu d’eau si la sauce devenait trop épaisse. En fin de cuisson, on goûte et on rectifie l’assaisonnement en sel et poivre.