Au Monk, le bolo de cheval !
Notre dernier livre, Chevaline, est en librairies. On y présente les derniers bouchers chevalins et lieux - brasseries, cafés, restaurants, on l'on sert toujours des préparations à partir de cette viande. Dans le quartier Sainte Catherine, ancien quartier populaire de la capitale, le Monk Bar est réputé pour son ambiance, son atmosphère et, en cuisine, d’authentiques bolos. On est ici dans un vrai bar bruxellois, un des plus beaux, un des plus authentiques de Bruxelles. Filip Jans, manager d'un endroit où le bolo a ses lettre de noblesse, y sert à l'occasion un bolo de cheval « à la bruxelloise », un bolo vrai de vrai, 100 % viande chevaline du copain Vermeire. La boucherie chevaline du père de Geert était à deux pas, au bout de la rue de Flandre. Elle était réputée pour ses cervelas jusqu'au début des années 90. La recette du bolo du Monk est reprise dans notre ouvrage. Une rareté, unique à Bruxelles, peut-être unique dans tout le pays. Photo (c) Cici OIsson
Le livre peut être commandé sur l'e-shop de Sh-opeditions. L’ouvrage commence par raconter l’hippophagie à travers l’Histoire, une pratique culinaire adoptée par nos lointains ancêtres avant d’être écartée en Occident des habitudes à partir de l’Antiquité. La consommation de cheval fut réhabilitée au milieu du XIXe siècle, un peu partout en Europe. Cette pratique doit alors beaucoup aux actions des médecins « hygiénistes », qui voyaient dans l’hippophagie une manière de nourrir la classe ouvrière à bas prix, cette viande étant toujours moins chère que le porc, l’agneau ou le bœuf. Les boucheries chevalines sont apparues dans les régions ouvrières (les zones minières, le port d’Anvers, Vilvorde, etc.) et dans les quartiers populaires des grandes villes (les Marolles, la commune d’Anderlecht, etc.). On en parlait comme de la « viande du pauvre ». La consommation de cette viande réputée pour ses qualités nutritionnelles (elle est peu grasse et riche en protéines et en fer) a connu un âge d’or après la Seconde guerre lorsque les fermes se sont mécanisées et que l’offre en chevaux s’est subitement démultipliée.